Le Projet

Extrait de la Préface au Carnet de Voyage au Sénégal en mars 2017 écrit par Geneviève Mulvey-Reday :

« En 1973-74 j’ai eu la chance de passer une année au Sénégal grâce à un poste d’enseignement à Dakar. Je tenais à obtenir un poste sous contrat local, c’est-à-dire avec une rémunération identique à celle de mes futurs collègues sénégalais. J’ai enseigné, dans une Ecole Normale Technique, l’économie et la sociologie du développement, ainsi que des rudiments de droit public, à de futurs professeurs sénégalais. J’étais jeune, inexpérimentée et cette année passée à Dakar a été pour moi une source de rencontres qui m’ont ouvert à l’Afrique, à ses richesses, à ses difficultés. Cette année m’a permis d’observer combien les femmes avaient souvent des conditions de vie matérielles et psychiques dures, mais aussi combien elles faisaient preuve de courage, parfois même d’humour. J’ai quitté le Sénégal et les amis que je m’y étais faits avec l’espoir qu’un jour, peut-être, je pourrais y revenir pour contribuer à une action collective, en faveur des femmes en particulier…

Ce n’est qu’en mars 2017 qu’avec une amie, Agnès Buisson-Laing, française de Londres, je suis finalement partie au Sénégal et toutes deux avons fait le choix de passer une semaine à St Louis, au nord du pays, où se trouve ARADES, cette association écologique qui nous avait été recommandé. Rencontre avec sa jeune responsable, Abibatou Banda Fall, qui nous a permis d’abord de découvrir la belle ville historique de Saint-Louis et ses richesses culturelles et artistiques ; et surtout de rencontrer des femmes d’un village, Sanar, où la solidarité environnementale a été développée grâce à cette association qui travaille à la diffusion du panier thermique et de la cuisinière solaire. Les villageoises se rencontrent régulièrement pour s’entraider, organiser un micro-crédit et faire des produits locaux (savons, sirops, confitures, etc.). »

Lien Vidéo

Agnès, Abibatou et Geneviève

Abibatou Banda Fall nous a aussi emmenées voir une école encadrée par des bénévoles, pour de jeunes enfants d’un quartier pauvre. Cette rencontre nous a marquées et nous sommes heureuses de pouvoir aider cette école, MERE RUE, qui ne reçoit aucun subside, pour nourrir les enfants.
Ayant vu le travail concret si utile pour les femmes et les enfants de ces deux associations, nous ne pouvions que nous mobiliser pour mettre sur pied, de retour en France, une association à St Julien pour soutenir régulièrement les femmes responsables d’ARADES et de MERE RUE.